mardi 16 septembre 2008

Quelques aspects de sa personnalité

Il n'y a rien dans sa vie qui puisse défrayer la chronique.
Il fut bon fils, bon père, bon époux.
Il fut à la fois très sociable et très solitaire.
Tout le monde était unanime à louer sa gentillesse, sa courtoisie.
Solitaire, il l'est devenu, le monde ne l'ayant pas reconnu, malgré son travail
et les efforts de ses amis du pays natal. Il a donc renoncé à plaire et s'est retiré
pour se consacrer entièrement à des deux créations: son foyer, sa peinture.
Sa seule activité avec l'extérieur fut son travail alimentaire qu'il s'était imposé pour elles.
Malgré cela, il ne se désintéressa point de ce qui se passait dans le monde.
Le temps récupéré sur ses congés, parfois même sur son sommeil, il le médita devant sa toile,
un pinceau à la main. Il fut très émotif et passionné, mais il fit tout pour que rien ne transparaisse
de sa sensibilité. Il était calme et posé en apparence. Il eut un sens profondémment religieux
dans le sens d'être relié à l'invisible. Il était distrait parce qu'ailleurs.
Il aimait la paix et la confiance.

Biographie de l'artiste

1890-1912

La "Jeunesse"

1890: Naissance à la Ferrière-sous-Jougne (Franche-Comté) dans une famille modeste
d'ouvriers, très affectueuse.
Enfance à la campagne (Vuillafans-Quingey)
1905: Suit les cours de Giacomotti à Besançon.
1907: Passe avec succès le Brevet élémentaire, est élève à l'école des Beaux Arts de Besançon.

1912-1919

L' "Armée"

Passe sept ans de sa vie "sous les drapeaux" dont quatre de guerre comme agent de liaison
avec les tirailleurs marocains.

1919-1926

La “Peinture”

Ces années consacrées à la peinture sont possible grâce au soutien financier de la ville de Besançon
et du Conseil général du Doubs.
1920 : Entrée à l’école des Beaux- Arts de Paris où de nombreux prix, médailles, mentions lui sont décernés.
1922 : Commande de la chambre de commerce de Besançon.
1923 : Prix Sturler avec le Festin de Balthazar
Prix Roux.
Echoue au concours du grand prix de Rome, reste à Paris, travaille dans son atelier boulevard du Montparnasse
et vit modestement de sa peinture.
1924 : Expose au salon de la société des artistes français et ceci trois années de suite.
1925 : Travaille chez Gaumont comme décorateur.
1926 : Mariage avec Isabelle Soubrier dont il “apprécie la haute valeur morale” et dont le soutien spirituel lui est nécessaire.
Mort à la naissance d’un premier enfant.

1626-1933

La “Dèche”

La vie économique peu favorable aux artistes, les parents en partie à charge, le remboursement du prêt,
l’obligent à chercher un emploi alimentaire.
1927 : Entre chez Desmarais frères.
1928 : Naissance de sa fille Nicole
1929 : Installe sa famille à Joinville.
1931 : Naisssance de Bertille

1933-1940

Le “Répit”

Malgré les apparences, la peinture garde une grande place dans sa vie.
Une vie de famille harmonieuse lui permet de surmonter la souffrance de ne pouvoir consacrer le meilleur de son temps à son art.
Les contacts gardés avec le pays Comtois le font participer à des expositions.
1933: Expose chez Gleize à Besançon: paysages et portrait en magistrat d’Emile Fourquet.
Vient habiter à la Garenne.
Sa femme reprend son travail après cinq années consacrées aux enfants.
1934:Projets de portraits en Franche Comté, non réalisés.
1935: Loue à Colombes une maison avec un petit jardin où, famille et peinture trouvent la place de vivre.
1936: Mort de sa mère.

1940-1947

La “Deuxième” (guerre)

1940: Est séparé plusieurs mois de sa famille à cause de son travail.
Connaît l’exode, le chômage.
Retrouve famille et pinceaux à temps complet.
1941: Refuse d’aller travailler dans Les landes sur la côte Atlantique.
1942: Expose au salon des artistes français
1943: Retourne au bureau chez Desmarais.
1944: Mort de son père.

1947-1956

La “Fin”

Sa santé, jusqu’alors à toute épreuve, s’altère.
Des affaires de famille qui durèrent longtemps en Saintonge et en Franche-Comté
le préoccupèrent.
Il se montra patient et ferme.
1951: Mise à la retraite d’office.
Achète la maison qu’il habite, l’embellit, installe son atelier, se fatigue, peint, devient de plus en plus
solitaire et silencieux, fait des crises d’angine de poitrine, entre à l’hôpital, fait un infarctus, s’éteint
huit jours plus tard, seul, loin des siens, le matin de Pâques (1er Avril).